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ALucubrations

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26 janvier 2013

Ces enfants si étranges...

C'était le matin d'une visite de formateur IUFM. Stressée, j'étais. Tendue comme un arc. Je leur ai dit que ma maîtresse allait venir, qu'on allait faire des maths. Ils ont vue que j'avais peur. Je l'ai regardé dans les yeux et je lui ai dit: "On va faire des maths, tout se passera bien, einh? tu seras calme?" Il m'a dit que oui, il a promis.

La formatrice est venue mais lui, avant son arrivée et pendant la récréation, il est sorti de ses gonds. Il a frappé, frappé, frappé jusqu'à plus soif. Il a passé une heure avec la psy de l'école, juste le temps de mon "évaluation" puis il est allé en cours de musique et pour la première fois de l'année, ça s'est bien passé. Très bien passé.

Je me demande, je me demande... s'il n'a pas fait exprès de n'avoir pas à être là pendant la visite de la formatrice. S'il savait qu'il allait "basculer", s'il l'a fait avant pour ne pas être dans la classe à ce moment-là, je me demande s'il ne m'a pas protégée. De lui.

 

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18 mai 2012

The end.

Et voilà le mot de la fin.

Je décide de maintenant choisir à qui je dis ou j'écris mes choses. A moi, bien souvent depuis quelques mois.

Merci de m'avoir suivie pendant presque 5 ans, c'était sympa... à la prochaine, qui sait ?...

Kiss, peace, love.

3 avril 2012

Richard Bohringer - Traîne pas trop sous la pluie

Non mais je sais pas, moi, ce gars était là, à marcher dans la lune, à faire les cent pas, les mille pas, ce gars était là qui m'a raconté sa vie comme un bijou dans son écrin, une demande en mariage, j'ai écouté, souri, dormi, j'ai vécu pendant sa voix, j'avais faim, il était là devant moi, à marcher dans la lune, à faire ses gestes que mon parrain aurait pu faire, à dire les mots qu'il aurait pu dire, il était là à s'énerver, à s'attendrir, à balancer à ma gueule des déclarations d'amour à la boxe, à l'Afrique, à ses copains morts et ses ennemis vivants, il a crié sur la lune pour exister, et c'était bon!...

28 mars 2012

Fuis-moi je te suis...

Beau spéciman... le prince des manipulateurs. Une montagne d'égocentrisme.

M'envoie mille sms à rallonge et ne me parle pas de visu.
Me dit qu'il a "quelquechose d'important à me dire" et s'arrange toujours pour ne pas me le dire.
Devient froid quand je lui demande quelquechose.
Me promet qu'il est là si j'ai un problème et ne répond pas quand je lui dis ne pas avoir le moral.
Me dit qu'il pense à moi, qu'il rêve de moi, fait tout pour m'attirer dans ses filets et quand je lui dis que je ne veux pas, me répond que j'ai mal interprété.
Me fait croire que je le rends coupable.
Me rend coupable.

Le pire n'est pas là. Le pire, c'est que ça me rend dingue. Me rappelle des souvenirs. Espère me tromper sur mon jugement. Je suis un diabolo qu'il prend, balance, reprend, caresse, tabasse, maltraite, et pauvre de moi, je n'arrive pas à lui mettre un poing final. Je me laisse faire. Mon avantage: je suis consciente de ça, et convaincue n'avoir rien à faire avec ce genre d'individu.

10 mars 2012

ALcools

C'était après l'école, on était une quinzaine dans mon salon, y'avait des bières et des bouteilles de vin, des chips, des feuilletés, des rires, des anecdotes, des gens qui parlent trop fort et d'autres qui n'osent pas l'ouvrir, on était tous serrés mais on était bien. J'ai transgressé ma règle du "en aucun cas avant 18h", j'ai bu un verre de rouge. Je me suis détendue. Un verre de Porto. Un verre de rouge. On peut se détendre le vendredi soir. J'ai goûté au blanc. Et la soirée a filé. J'ai plané un peu sur les discussions, sans arriver à en accrocher une, à essayer de trier dans ma tête les sources d'émissions de sons. J'ai commencé à avoir chaud, à rire un peu fort. Et puis je n'ai plus réussi à fixer mon regard et l'image que je recevais n'était plus très nette. J'ai essayé de me recentrer mais j'avais perdu le contrôle. Je me suis reservi un verre. J'étais bien. Incapable de décoder ce qui arrivait de l'extérieur, incapable de gérer ce qui se passait à l'intérieur. Je le savais. Je me répétais en boucle que je ne devais pas avoir l'air, même si je l'étais. Que je ne devais pas avoir l'air. Sauf que je l'étais. J'ai entendu mes bafouillements, j'ai vu mes gestes maladroits. J'étais quand même bien. J'avais mal à la tête, un peu la nausée, je mangeais pour éponger, je me levais pour simuler, c'était bien. J'ai rigolé sans savoir pourquoi, j'ai singé, j'ai balbutié, j'ai fait tomber, j'ai laissé tomber, je me suis laissée aller. Au fil de la soirée, j'ai perdu le contact avec les autres. Et avec moi-même. Anesthésiée. Aucun contrôle, aucune émotion réelle, aucun lien sain avec ceux qui m'entouraient. J'étais bien.

 

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4 mars 2012

Je vomis.

Je me sens faible. Je suis atteinte. Je vois ce mec, ce gros porc de merde, qui regarde ma colocataire avec un oeil lubrique en murmurant "legging, legging...". Il gratifie la cantonnade d'un "'tain, j'ai mal à la bite", il se rince l'oeil sur une pub pour les fenêtres où - ENCORE - une femme mince et par conséquent belle joue à la quiche. La femme est un morceau de viande. Je me sens à la fois insultée, souillée, et à la fois... pas à la hauteur. Parce que je ne suis pas la cible de ses remarques. Parce que je ne mérite pas ses propos salaces.

Je me sens faible parce que j'ai complètement intégré cet objectif: désirer être désirée (cf Naomi Wolff)... par tous les moyens. Même par celui d'être méprisée. Une horreur. Une représentation perpétuelle, une perte de son identité, une acceptation de la soumission.

Je me sens faible parce qu'il me juge et que j'accepte son jugement. Je ne suis rien.

2 mars 2012

L'envie d'avoir envie !

Si je commence à prendre goût au bonheur, on est bien, Tintin. Depuis quinze jours, je déguste, je savoure, la chaleur sur mon cou et la figue grignotée avant le repas, et là tout à coup, fioute ! les soucis s'envolent. Peut-être grâce au soleil, au printemps qui revient, peut-être grâce à ces gens que je croise et recroise, ces gens que j'aime à la folie et qui me donnent la force, qui me donnent l'envie !... Le printemps revient, et ceux de mon coeur vont bien, bordel, c'est bon.

1 mars 2012

Ô communion revigorante avec la nature retrouvée

Si tu m'avais vue à quatre pattes, dans l'herbe, dans la terre humide,DSCN0344
Si tu m'avais vue ramasser une à une les branches tombées, les feuilles séchées,
Si tu m'avais vue plonger les mains dans les tas, remplir des brouettes,
Si tu m'avais vue parler au chien, lui lancer 87 fois le nin-nin,
Si tu m'avais vue transpirer, si tu m'avais vue râler, si tu m'avais vue souffrir du dos, de la tête,

Tu aurais aussi pu voir ce sourire béat de soleil qui ne m'a pas quittée... tu aurais pu me voir savourer ce retour à la terre, ce partage invisible avec mes parents qui sont si loin. Une journée en solitaire, que je déguste.

28 février 2012

Femme, femme femme !

Marcel Béliveau est mort, je dois me rendre à l'évidence: en ce moment, j'ai du succès auprès des hommes. Je dois être un peu plus jolie qu'avant. J'ai du perdre du poids. Je peux me permettre d'oser mettre mon corps en valeur. Autant de raccourcis que je fais malgré moi.

Et puis je me pèse. Comme ça, pour voir. Je vois, et m'écrase lamentablement sur la réalité acérée. Je pèse toujours DSCN024662kg. Et ces deux chiffres bouleversent mon nouveau monde ! je dois avoir honte de mon corps, arrêter de le mouler, de le montrer, de l'assumer, je dois le cacher. C'est comme ça, la vie: les gros doivent accepter de ne pas être aimables. Et les gros pèsent plus de 55kg.

Mais Mona Chollet me saute à la gorge et me hurle que sale petite nouille, tu te mens, tu sais bien que cette dévalorisation est pur produit du matraquage médiatique, que chacun vaut autant que son voisin, quelques kilos n'y changent rien !

Je suis écartelée, comme tant de femmes, entre ce désir grandissant de m'assumer comme je suis, cette conscience, aussi, que mon Moi ne se réduit pas à mon corps mais qu'il fait partie d'un tout, et tous ces complexes envahissants, pourrissants, qui luttent pour rester implantés dans ma satanée caboche.

Il y a conflit d'intérêts entre l'incarnation de ma petite fille dans la femme que je veux être, et la logique transformation de la petite fille modèle en femme-stéréotype. Comment choisir ce que je veux mettre dans le concept de femme sans faire attention à la définition préécrite de la femme douce, sage, aimante, mariée et mère, maquillée, talons-hautés ?... choisir sa définition signifie aussi entrer en contradiction avec la majorité.

J'oscille, j'oscille, je suis en pleine construction...

7 février 2012

Malgré tout... c'est difficile de voir que les

Malgré tout... c'est difficile de voir que les gens, autour, sont en couple et construisent leur vie... je construis aussi, je crois, mais d'une manière différente. Je ne dois pas regretter mon chemin, pourtant, là, ce soir, bah c'est dur.

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