Je vais bien, ne t'en fais pas - Olivier Adam

Après l'orgie optimiste, j'ai dévoré la pessimiste anorexique . Il y eut un soir, il eut un matin, un début, une fin. C'est con ce que je viens d'écrire.
Claire, assommée par la disparition inexplicable de son frère adoré, vénéré, tombe, se relève, se bat pour savoir ce qui c'est passé, et pour le retrouver. Elle survit tant bien que mal dans ce monde agressif où, pauvre caissière, elle apparaît dans le regard des autres à travers  les poncifs dépassés de la jolie cruche sans diplôme. Elle se fait avoir. Elle garde une force intérieure phénoménale malgré sa fragilité, et le texte d'Olivier Adam est à l'image de Claire: argile aux pieds de colosse. Des mots épars, de la grammaire sculptée, fine dentelle, délicate, sur une base solide, une fluidité simple et percutante, une histoire comme une flèche tirée par Tell dans la pomme d'Adam. Et non pas l'inverse.

En bref, encore un bijou, un bisou, chaudoudou, qui attise ma curiosité quant au film qui en a découlé... affaire à suivre.