Un bout de moi est à Séoul

Ce doux bruit, ronronnement, me berce ce soir d'automne. Il me plonge à ma matrice, cette couveuse qui m'a fait éclore. J'étais malade, j'étais seule, et le ronronnement m'a donné la main jusqu'à ma renaissance. Mes parents ont pris le relais.

Quel étrange d'être rassurée par un son. Quel étrange d'être angoissée par un mot. Quelle étrange et pique serre emprisonne tripes, empoisonne coeur. J'ai peur.

J'ai peur de ces racines qui déploient leurs lâches tentacules pour m'obstruer l'avenir. Fidèle, donne-moi mon épée que j'aille pourfendre le passé! Fais-moi boire à la coupe la potion de confiance! Confie-moi les forces dont j'ai besoin pour débroussailler mon chemin ! Fidèle, je pars demain. Je prends le train.