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27 mai 2011

Le musée de l'homme - David Abiker

J'étais là, devant le rayon immense de la belle bilbiothèque devenue ma voisine, et je ne savais pas quoi prendre. Alors comme toute stratégie se vaut, j'ai décidé de commencer par la lettre A. Abiker. Sombre inconnu dans mes tablettes, apparemment pas dans celles des auditeurs d'Europe 1. Heureuses personnes.

Le musée de l'homme, sous-titré Le fabuleux déclin de l'empire masculin,  partait d'une idée relativement intéressante qu'est celle de réfléchir sur la nouvelle donne induite par notre société post féministe dans les rapports hommes-femmes, et plus généralement sur la place de l'homme dans le monde nouveau.

Y'avait des choses à dire, des trucs à analyser, le pourquoi du comment de la tendance à la parité, les manifestations de l'égalité des sexes, et celles de l'inégalité des sexes dans un sens ou dans l'autre, la discrimination positive, l'image de chaque sexe véhiculée par les médias, la pub, les clichés persistants, les traditions dépassées, je sais pas, moi ! Je m'attendais à avoir matière à réflexion, et ben non. Je suis tombée devant un ramassis d'anecdotes relativement inintéressantes, écrites pour être drôles, prouvant au monde entier que les femmes ont pris le pouvoir. Abiker se décrit en homme soumis aux ordres de la chienne de garde performante mais méprisante, comme si le sexe faible avait pris sa revanche en mettant au placard la plus petite de ses émotions. Déshumanisation.

mus_e_de_l_hommeCe qui m'énerve c'est que ce bouquin présente un instantané de la place d'UN homme avec UNE femme dans UNE conjoncture donnée, si tant est que ce soit autobiographique, mais qu'il présente ça comme un modèle concernant chaque individu sexué de la planète tout entière et même du ciel si ça se trouve. Fais lire ça à la nana de 14 ans mariée de force à son cousin de 55ans, ou à celle qui se fait brûler le visage à l'acide parce qu'elle a regardé un autre homme que son mari, et on va voir si elle adhère au déclin de l'empire masculin. En plus, sans aller si loin, on peut quand même pas nier que les poncifs sont durs à cuire et que si la place de l'homme tend à évoluer, celle de la femme est encore à travailler.

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