Phoenix.
Des périodes où l'on est bien. Serein. Tranquille. Où l'on a confiance en ses compétences, où l'on sait qu'on est aimé. Des périodes où l'on sait relativiser, où l'on écoute, l'on rit, l'on projette, l'on dessine.
Le ying existe grâce au yang, le haut de la vague grâce au creux, le positif grâce au négatif, Tic grâce à Tac... et tout à coup, sans raison apparente, le tout s'effondre pour laisser place à la crise d'angoisse emplie d'incompétences et de solitudes. Elle hurle être bonne à rien, il tape son front contre les murs, elle pleure d'angoisse, personne ne l'aime! C'est un engrenage infernal dont on ne peut sortir qu'avec une force phénoménale, celle justement qui manque dans ces cas-là. C'est l'eau sacrée qui s'écoule par la bonde ouverte... zéro. Zéro. Sec. Constat final: l'angoisse laisse place à la sécheresse des émotions. Se faire à l'idée de n'être rien.
Il lui hurle qu'il ne partira pas, quoi qu'il fasse; elle lui envoie des messages, d'amitié, d'amour, de tout ce qui est rassurant et qui peut germer dans la plaine asséchée de sa confiance en elle. Paroles, paroles et paroles... des graines qui volent, virevoltent, planent aux alentours, si difficiles à capter. Une dernière énergie: celle d'attraper cette main, cette vie lancée par l'Ami, par l'Amie, porteuse de toute la force nécessaire à la résurrection. Ô, Temps, reprends ton vol ! L'Ami t'a sauvé. Et tu retrouves doucement la sérénité. Tu es aimé. Tu es capable.
Tu es quelqu'un.